Garcia Lorca et le poète birman

Quand la dictature bâillonne, la littérature devient résistance.
Un roman incandescent sur le pouvoir de la littérature face à l’oppression. Arun, fils d’un général, choisit de trahir la junte pour la littérature, l’amour, la liberté.

Apportez-moi un livre interdit.
- Un livre interdit ?!
- Garcia Lorca, Noces de sang. Je serai là. Même dans quelques mois. Ce livre détient la réponse à l’énigme de ma vie.

Depuis des décennies, la Birmanie, rebaptisée Myanmar, vit sous le joug d’une junte militaire impitoyable, où tout est tué avant d’éclore. Là-bas, les mots sont plus sacrés que les armes, ils génèrent un danger apocalyptique : lire devient un crime, et la littérature, un acte de résistance.

C’est à Naypyidaw, immense capitale bâtie pour accueillir des millions d’habitants mais désertée de toute vie, que se rencontrent Arun, fils d’un général de la junte, et Jack, poète français déchu. Ils ont la littérature en commun : l’un pourrait mourir pour elle, l’autre n’attend qu’elle pour revivre. Jack est celui qu’Arun espérait, celui qui le mènera au livre interdit. Seul un poète pouvait accepter cette quête. Un livre pour une vie. Il lui a promis, il lui apportera. Quel secret se cache au creux de ces pages ? Jusqu’où ira le poète pour honorer sa promesse ? Ce roman est une ode à la littérature comme ultime acte de résistance. L’histoire d’Arun qui, grâce à la force des livres et de l’amour, ose se détourner du destin tracé pour lui, quitte à braver tous les dangers. Nour Malowé, de sa plume poétique et fulgurante, nous prouve que la résistance réside aussi bien dans les grands combats que dans les actes du quotidien : un regard, une promesse, un livre interdit, l’amour… autant de fenêtres de liberté contre l’obscurantisme.