L'aube du mal

Strasbourg, novembre 1918 : alors que la France fête sa victoire contre l’Allemagne, Marie Heinrich vit dans le désarroi. Cette Alsacienne a eu deux enfants, Nicolas et Klaus, avec Bernhard, un Allemand. Or, la France a décidé de chasser tous les habitants de souche germanique des territoires récupérés. Bernhard est donc contraint de partir, direction Munich. Il emmène avec lui le petit Klaus, qui n’a pas obtenu son certificat de nationalité française, tandis que, dans l’espoir de voir la situation s’améliorer, Marie reste en France avec Nicolas. Mois après mois, année après année, Marie et Bernhard s’écrivent. Une correspondance où Bernhard fait fièrement étalage de son engagement au parti nazi, de l’enrôlement du petit Klaus dans les Hitlerjugend. Le cauchemar où a plongé l’Allemagne a finalement raison de leur amour.
Bientôt la Seconde Guerre mondiale éclate et la France est occupée par l’Allemagne. Alors que Bernhard et Klaus lavent enfin l’affront qui leur a été fait vingt ans auparavant, Marie et Nicolas, qui ont quitté l’Alsace pour la Bourgogne, s’engagent dans la Résistance. Tout à leur combat pour la liberté, mère et fils n’ont pas prévu que leur héroïsme deviendrait le plus lourd des fardeaux le jour où les deux frères se retrouveraient face à face.