Un si beau bleu

« J’ai quarante ans. J’ai voyagé. Mais chaque fois que je pars, c’est le même cinéma. Je finis à genoux dans la chambre de ma mère - mon ancienne chambre - pour tirer la caisse de sous ce lit qui a subi toutes mes pensées humides d’adolescent. »
Il reste à Florian tant de choses à faire, trouver la paix avec lui-même, l’âme sœur, apprendre à vivre, et surtout gravir le Cervin, ce paysage qui a tout secoué chez lui. Il est entraîné, sportif, maladroit, anxieux. On l'imaginerait plus facilement dans un film de Woody Allen que dans un roman de Frison Roche. Ses affaires de montagne sont stockées chez sa mère. Qui le connait, s'inquiète, ne voudrait pas qu'il parte. Son guide, Raffaele, est persuadé qu'un bon guide doit être plus terrifiant que tous les dangers de la montagne. Entre la Suisse et l'Italie, il habite une montagne colossale, toujours plus saccagée par les chantiers. Chez lui, Florian va tenter de changer. Il va monter, échouer, monter encore, s'émerveiller face à ce si beau bleu. Lui qui connaît tout de la montagne mais n’arrive pas à fixer ses crampons, réussira-t-il l'ascension du Cervin ? Plus profondément, se transformera-t-il ? Règlera-t-il enfin ses comptes avec sa vie ?